Le visage de l'État dans l'action quotidienne
Une course à obstacles
Nombreux sont les jeunes diplômés qui s’acharnent à réussir les concours publics. Mais la tâche est loin d’être simple. Le nombre de postes reste limité face à une vague massive de candidats. En 2024, plus de 800 000 dossiers ont été enregistrés pour environ 10 000 postes contrairement à cette année 2025, dont 1 100 000 candidats ont été enregistrés.
Préparer un concours, à quel prix ?
Dans les quartiers populaires de Ouagadougou, des centres de formation privés fleurissent, promettant les clés du succès. Pour y accéder, il faut souvent débourser entre 25 000 et 50 000 FCFA par mois. Une somme que tous ne peuvent pas se permettre. À côté de ces formations payantes, d’autres candidats tentent leur chance en autodidactes, utilisant des documents récupérés ici et là. Sans encadrement, ni méthode, ni appui psychologique, leur parcours s’avère encore plus difficile.
Une promesse d’avenir… pour quelques-uns
La fonction publique reste perçue comme une voie de stabilité et de sécurité dans un contexte socio-économique incertain. Pourtant, la forte concurrence et le sentiment d’injustice généralisé laissent un goût amer. Les autorités, de leur côté, assurent vouloir améliorer l’équité. Cela se traduit par la digitalisation de l'ensemble des processus et a renforcer les contrôles pour éviter les fraudes.
Et demain ?
Au Burkina Faso, réussir un concours public n’est pas qu’un simple accomplissement personnel. C’est souvent le rêve de toute une famille, le retour sur des années de sacrifices. Mais pour que ce rêve soit réellement accessible à tous, il ne suffit pas d’ouvrir des concours : il faut aussi garantir à chaque candidat des chances égales de réussir, quel que soit son milieu.
Ecoutez les avis de quelques étudiants dans la vidéo ci-dessous 👇👇

































